Les Instruments de Musique
Nous savons, depuis le trailer, que les instruments de musique seront des accessoires implantés dans l’univers d’Hytale. En effet, un instrument à cordes est repérable dans les premières images de la vidéo. Dans cet article, nous nous sommes amusés à extrapoler une observation à propos de ce seul instrument visible, pour tenter d’en induire la diversité que nous offrira le jeu !
La certitude d’au moins un instrument
Tout au début du trailer, quelques notes nous accueillent sur un Ré majeur (en vérité Ré/La/Ré/La sur presque deux octaves). L’instrument à cordes nous souhaite la bienvenue. Écoutez bien. Quatre notes sont entendues, comme le passage d’une main pour gratter les cordes de l’instrument. Un instrument à corde donc, mais muni de quatre cordes seulement. Quel instrument à quatre cordes entendez-vous ? Un ukulélé, un banjo, une mandoline ? Un luth médiéval nous dit Oscar Garvin.
It’s a medieval lute!
— Oscar @ Hytale (@oscastyle) 28 décembre 2018
Et que retrouvons nous, dès la première scène du trailer, posé parmi plusieurs accessoires ? Un instrument à cordes, évidemment ! Il était assez aisé de faire le lien du son à l’image. D’abord c’est la scène d’accueil, mais en plus l’instrument n’a que quatre cordes, le même nombre de notes entendues. Ainsi on pouvait, rien que par l’image et le son, éliminer le fait que ce soit une simple guitare.
Ensuite, très nettement, par la taille ce n’est pas un ukulélé. Comparez avec le sac juste à côté. Et enfin, regardez la tête du manche, là où se positionnent les chevilles. Elle est complètement inclinée, formant un angle par rapport à la caisse de résonance ! Peu d’instruments arborent un tel profil dont les luths font partie.
Généralisation d’une telle observation
Le luth médiéval fait partie de la bande sonore ; et le luth médiéval fait partie du jeu. Notre hypothèse est alors très simple : les instruments caractéristiques de la bande sonore d’Oscar Garvin listent les instruments de musique présents dans le jeu ! Nous allons alors tenter, à l’oreille, de repérer ces instruments anecdotiques en se repassant les échantillons de bandes sonores qu’Hytale nous laisse entendre.
Nous retrouvons le luth médiéval dans le trailer, sur la vidéo à propos du brouillard, puis récemment dans le dernier blog concernant la bande sonore. Les dernières ambiances sonores évoquées font plus de six minutes. Elles se divisent par de multiples phrases et paragraphes, avec plusieurs interlocuteurs nous berçant subtilement…
Traveling Band
Après 40 secondes d’introduction de notes assez graves pour un luth soliste, la mélodie monte d’un octave en s’accompagnant d’arpèges. Son chant est doublé par un son rond, doux et aigu frappé, type célesta. Y aurait-il des percussions aussi sophistiquées dans Hytale ? La mélodie change et devient plus poignante dès 1:10 minutes. Si vous avez un casque stéréo sur les oreilles, un autre instrument à corde se joint à la danse à la périphérie du luth. Il dédouble sa mélodie. Nous tenterions pour une harpe. Et vous ? Elle s’entend plus particulièrement à 1:41 minutes (cf. ci-dessous).
À 1:44, troisième paragraphe, les cordes de l’orchestre se mettent à répondre au luth aventurier. Quatrième paragraphe (2:14) le semblant de harpe est de retour. Puis (2:28) un instrument à vent fait son apparition ! Une clarinette ? Pas le temps de trouver, les cuivres de l’orchestre symphonique enchaînent vers le paragraphe suivant (2:42).
3:12 minutes, l‘orchestre tourne la page.
La nuit enfin passée (3:43), le luth repart de plus bel gambader, entraînés par les cordes aux notes piquées. 4 minutes, quelque chose se passe. La harpe se mélange aux sautillements. Puis deux interruptions de trois notes (4:14) permettent à notre instrument à vent mystère de s’exprimer. Un chalumeau (sorte de clarinette) qui sifflote ? Ce serait raccord avec un instrument aussi folklorique que le luth médiéval.
5:20 minutes, l’orchestre introduit le sixième paragraphe par de sèches interruptions. Et là apparaît le phrasé mélancolique d’un hautbois soliste (cf. ci-dessous). Ou peut-être son ancêtre médiéval, la chalémie ? L’instrument se tait quelques secondes plus tard (5:54) avant que la nature reprenne ses droits, ou plutôt, l’orchestre. Cuivres et bois reprennent la parole de l’ancien hautbois, avant de terminer sur quelques accords de notre personnage principal, l’aventurier, le luth médiéval.
Night on the Dunes
Dès les premières secondes nous retrouverions notre semblant de hautbois. Deux instruments à corde répondent à ses phrases : la harpe et un inconnu accentuant l’ambiance orientale dès les premiers instants. Ou alors nous n’avons pas affaire à une harpe mais à un instrument de la famille des cithares ? Beaucoup plus probable tout à coup. Ensuite l’orchestre prend le dessus pour introduire un instrument moins pincé, plus rond (à 56 secondes) : notre genre de clarinette.
Dans ce deuxième paragraphe, le sorte de hautbois lui répondrait par deux fois à deux octaves différents, l’un aigu au timbre « pincé », l’autre plus habituel dans les médiums (bien que cette seconde fois le timbre paraisse différent…). Une page se tourne ensuite (1:52) et un des thèmes récurrents du trailer est chanté par les instruments à vent.
2:30 minutes, retour du calme : temps et espace sont suspendus.
Les vents se taisent pour laisser les cordes s’exprimer. Des timides retours et très douces phrases boisées reviennent. La clarinette est de retour avant de se taire aussitôt pour laisser place à des notes frappées déjà entendues auparavant. Des notes aiguës et veloutées, ouvrant un nouveau paragraphe.
Derrière, des percussions annoncent le tournant. Ça y est nous sommes au milieu des dunes de sable ! 4:26 minutes, l’orchestre entier comprend également. Nous nous sommes perdus au milieu du jeu des dunes et nous nous retrouvons là, au sein d’un rythme typique d’un jeu vidéo à la bande originale composée par Oscar Garvin. Les cordes placent des notes qui secouent, doublées ensuite par un curieux instrument flûté (4:44). 5:02 minutes, le cinquième paragraphe reprend le rythme précédent en l’assumant. L’instrument flûté se sent plus libre et arrive à caser quelques phrases, à tâtons. Le joueur cherche la sortie du donjon…
Sans transition (5:43) le genre de hautbois (qui a léger timbre de cornemuse ou de bombarde) sifflote un chant très calme sorti de nulle part. Puis, l’orchestre répète le chant du dernier – on pourrait percevoir des cors, des clarinettes – pour finalement se faire oublier. La musique s’arrête là, sans réelle conclusion, comme si tout ce qu’on avait vécu jusqu’ici n’était qu’un simple mirage… On vient de se réveiller, mais le rêve n’était pas terminé…
Un univers encore mystérieux
Pour résumer nous pourrions disposer de divers instruments acoustiques. Cela ne ferait que renforcer le charme du jeu et son univers fantaisiste, folklorique. Des instruments à cordes pincés : luths, harpes, cithares. Des instruments à vent, des bois évidemment : clarinette/chalumeau, hautbois/chalémie/bombarde et autres flûtes ou fifres. Nous pouvons aussi imaginer des percussions comme éventuellement une sorte de célesta ou carillon et divers tambours.
Enfin, comment interagirons-nous avec tous ces instruments de musique au sein du jeu ? Est-ce que l’instrument jouera certains airs pré-fabriqués ? Ou bien pourrions-nous composer nos propres morceaux, jouer ensemble pour égailler les veillées, autour du feu de camps, après une dure journée d’aventurier ?
Article très intéressant, c’est vrai que les instruments apporteraient beaucoup de charme au jeu. Ce ne serait même pas étonnant, vu qu’on aura déjà droit aux écrans vidéo. Tout cela ferait partie de « l’entertainment » et donnerait de nouvelles possibilités de mini-jeux liés à la musique…